Réduction de l'eau non facturée
un enjeu économique et environnemental

Produire de l’eau potable et l’acheminer jusqu’au robinet des consommateurs suppose des coûts de pompage, de traitement chimique et d’entretien des réservoirs toujours un peu plus élevés. La perte d’une partie de cette eau produite dans le réseau de distribution implique d’en produire encore plus pour couvrir les besoins des consommateurs. Outre le préjudice financier pour les exploitants, l’impact environnemental n’est pas sans conséquence : toujours plus de prélèvement dans les ressources d’eau brute, plus de consommation d’électricité et de produits chimiques occasionnant des rejets de CO2… Agir sur les fuites et réduire l’eau non facturée sont donc des priorités qui s’imposent à toutes les collectivités partout dans le monde. Si en France et d’autres pays occidentaux les rendements visent 85%, soit 15% d’eau non facturée, dans certains pays on constate plus de 50% de perte ce qui est difficilement soutenable à long terme pour les exploitants et les consommateurs. La Banque mondiale avance dans une de ses études une perte globale de 32 milliards de m3 par an. Les pertes cumulées dans les pays en voie de développement entrant pour plus de moitié dans ce chiffre.

L’eau non facturée représente la différence entre l’eau produite entrant dans le réseau de distribution et le montant réellement facturé aux abonnés au service de l’eau.  Les fuites physiques d’eau ne sont pas les seules causes des volumes d’eau non facturée. S’ajoutent aux fuites, l’eau utilisée pour le besoin du service ou les incendies, les débordements dans les réservoirs, l’eau non comptabilisé et les branchements non autorisés. C’est surtout sur la détection et la recherche de fuites que les technologies peuvent apporter une solution pour diminuer les pertes d’eau.

La sectorisation qui consiste à diviser son réseau de distribution en petits secteurs homogènes permet de multiplier les points de comptages entre le réservoir et l’abonné. La différence entre l’entrée et la sortie du secteur indique le volume d’eau perdu. Dans chacun de ces points l’exploitant peut installer un data logger SOFREL DL4W qui télérelève en continu les compteurs ou débitmètre, mesure la pression et réalise un certain nombre de calculs (débits moyen, maxi…). Le data logger se concentre précisément sur le débit de nuit qui met en avant tout écart de consommation à une période où elle est censée être au plus bas. Un dépassement de seuil étant souvent synonyme d’une perte d’eau, le data logger émet une alerte vers la supervision et les équipes de maintenance avant même que la fuite ne soit visible. En réduisant les temps d’intervention et orientant en priorité les équipes de recherche de fuites vers les secteurs dits fuyards le data logger SOFREL DL4W contribue à réduire les fuites d’eau. Dès la première fuite détectée et réparée l’investissement dans le data logger est largement rentabilisé.

Le modèle SOFREL LS-V en régulant la pression permet d’aller plus loin dans la réduction des volumes d’eau non facturée.  Les micro-fuites qui occasionnent une perte d’eau continue sont, étant donné leurs faibles volumes, quasiment invisibles dans les courbes. En pilotant des vannes de régulation de pression SOFREL LS-V agit sur la pression en l’abaissant la nuit, au moment où la demande est la moins forte. Durant cette période les conduites sur le réseau seront moins sollicitées et le volume des fuites sera réduit.